Pardon de n'avoir pas tenu ma promesse mais je viens à peine de terminer de préparer ma plaidoirie pour demain et l'angoisse m'a étreint tout le week end tant la tache est lourde. Il ne m'a jamais été donné de faire face à 12 accusés, 7 avocats en défense, des faits multiples et des participants différents. L'audience s'est levée jeudi soir avec la fin des débats. Sont venus à la barre des ex petit copains de Sidonie, une fille qui l'a croisé l'après midi de sa fugue et qui l'aurait volontiers hébergée, mais Sidonie a préféré attendre son amie en qui elle avait confiance et qui ne fera finalement rien pour elle. C'est dans des moments comme celui ci que l'on prends conscience du fait que la vie ne tient parfois à pas grand chose et que le hasard aurait pu sauver Sidonie de son calvaire. Je ne peux m'empêcher de penser que je fais partie des anciens adolescent que la vie a épargné, et que j'aurai pu aussi vivre des expériences douloureuse si la chance ne m'avait pas permis de faire le bon choix. Mais je pense aussi que le fait d'avoir eu des parents qui ont été attentifs et aimants m'a prédisposé au bon choix en quelque sorte. C'est dire si l'enfance de Sidonie a été un désert affectif. Je livrerai demain un condensé de ma plaidoirie et des réquisitions de l'avocat général. A demain
Ma première garde à vue